LES BALS POPULAIRES DE LA RÉGION RENNAISE DANS LES ANNÉES 1950-1960

Dans les années 1950, les activités proposées à la jeunesse se résumaient à la pratique du sport, aller au cinéma ou au bal. Les bals étaient aussi des lieux de rencontre où beaucoup de couples se sont formés. Le bal était sans doute la plus importante agence matrimoniale de l'époque. 

Il y avait les bals populaires:
La Maison du peuple, rue St-Louis
Trémintin, route de Lorient
Le Bignon, rue de Vern
Les trois marches, rue de Châtillon
Les trois marches, rue de Nantes
La Croix-Rouge, rue de St-Brieuc.
  
Ces dancings étaient animés par des orchestres musette de trois musiciens, et la fréquentation oscillait entre 150 et 200 danseurs, en majorité des habitués.   

Le Cercle Paul Bert organisait des bals pour le financement de ses sections et possédait trois salles: le Central, rue de Paris, Clemenceau et Rapatel. Les orchestres étaient d'environ cinq musiciens. Les bons danseurs se retrouvaient au Lyra, rue de Nantes, le dimanche soir avec un orchestre de trois musiciens.

Les soirées mondaines (style Rotary Club) et les soirées étudiantes avaient pour cadre à Rennes principalement deux établissements, les salons Gaze, rue Poulain Duparc, et les salons Lecoq-Gadby rue d'Antrain. Quelques soirées prestigieuses étaient données dans les salons de l'hôtel de ville. Les orchestres étaient plus conséquents avec souvent une tendance jazz Nouvelle-Orléans (style Sidney Bechet) et ensuite de la musique typique (mambo, cha-cha).

Avec l'arrivée des années 1960, les petits dancings ont cessé leur activité, et les danseurs se retrouvaient au Cercle Paul Bert central les samedis soir et dimanches en matinée. Le samedi soir, il y avait autrement une soirée dansante à l'Arsenal, boulevard de la Tour d'Auvergne. Il était convenu un arrangement avec le Cercle Paul Bert pour qu'il n'y ait pas de concurrence.

Une salle des fêtes a vu le jour à Noyal-Sur-Vilaine dans les années 1960 avec des bals le samedi soir. Un service de cars était assuré au départ de la place de la mairie à Rennes, avec un rabatteur qui donnait de la voix et remplissait parfois jusque sept cars. Comme la foule attire la foule, les voitures suivaient.   

On ne peut passer sous silence les bals des routiers dans la salle de Vezin-Le-Coquet, et comme la clientèle du samedi soir était la même, un calendrier était établi pour éviter la concurrence.   

Après Pâques, il n'y avait plus de bal le dimanche en matinée à Rennes, et les danseurs se retrouvaient à Cesson-Sévigné ou Pont-Réan, parfois dans les fêtes locales. Mis à part les soirées occasionnelles, lorsque l'on additionnait le nombre d'entrées dans les bals, on arrivait à un total de 1200 à 1500 environ. Ce nombre variait peu, même si les bals étaient plus nombreux.   

Par ailleurs, il y avait à Rennes plusieurs quartiers qui organisaient une fête des fleurs. Habitant le quartier de la rue de Vern, nous avons animé le bal d'élection de la Reine et celui de la fête des fleurs.
 

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